A quel âge commencer la diversification alimentaire pour un bébé allaité ?
En France, les recommandations sur l’âge du début de la diversification alimentaire sont les mêmes pour les bébés allaités et ceux nourri au lait infantile. Il est recommandé de diversifier l’alimentation de bébé entre 4 et 6 mois révolus.
Pourtant, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande un allaitement exclusif jusqu’aux 6 mois de bébé. Voici quelques explications pour mieux vous y retrouver.
La recommandation de l’OMS : attendre 6 mois
L’Organisation Mondiale de la Santé conseille un allaitement maternel exclusif jusqu’aux 6 mois de bébé. Cette recommandation est universelle, car elle tient compte de tous les contextes à travers le monde. Dans certains pays, l’eau potable est difficilement accessible, les conditions d’hygiène sont précaires et les préparations pour nourrissons peu disponibles. Dans ces situations, introduire trop tôt d’autres aliments augmente fortement le risque de diarrhées infectieuses, de malnutrition, voire de mortalité infantile.
Le lait maternel, à lui seul, suffit à couvrir tous les besoins nutritionnels des bébés jusqu’à 6 mois. Il apporte également une protection immunitaire précieuse, qui joue un rôle clé dans la santé des nourrissons vivant dans ces environnements plus fragiles.
En France : entre 4 et 6 mois
Dans un pays européen comme la France, les conditions sont très différentes !
L’accès à l’eau potable est sûre, les suivis médicaux sont réguliers. Et une bonne hygiène alimentaire permet d’introduire progressivement d’autres aliments dès 4 mois révolus, sans sur-risque infectieux.
De plus, les études récentes montrent que diversifier dans cette fenêtre de 4 à 6 mois peut présenter certains avantages. Cela pourrait notamment réduire le risque de développer des allergies alimentaires, en particulier aux œufs et aux arachides. C’est aussi une période favorable pour habituer bébé à découvrir de nouvelles saveurs, textures et couleurs, ce qui facilite l’acceptation des aliments plus variés. Enfin, la diversification participe au développement oral et neurosensoriel, en stimulant les capacités de mastication et de coordination.
👉 Il est important de souligner que commencer la diversification ne signifie pas arrêter l’allaitement. Les deux vont très bien ensemble : le lait maternel reste l’aliment principal, et les petites cuillères de purée et compotes viennent simplement compléter cette alimentation.
Alors, concrètement, que faire ?
Il n’y a pas réellement de contradiction entre les recommandations de l’OMS et celles de la France. L’OMS propose une règle de protection valable pour tous les contextes, y compris les plus fragiles. La France, de son côté, adapte ses conseils à une situation sanitaire sécurisée.
En pratique, si votre bébé est en bonne santé, qu’il grandit bien et qu’il montre des signes d’intérêt, vous pouvez introduire progressivement certains aliments à partir de 4 mois révolus, en douceur.
Comme la diversification alimentaire demande un temps d’adaptation, à la fois pour le système digestif et sur le plan sensoriel, il est souvent plus simple de suivre les recommandations françaises si vous résidez en France. Cela permet à bébé de découvrir progressivement d’autres aliments que son lait, sans pression. Après 6 mois, le lait seul ne suffit plus à couvrir tous ses besoins nutritionnels : il est donc généralement préférable d’avoir déjà commencé à introduire doucement de nouveaux goûts et textures, plutôt que de devoir tout proposer en même temps dès 6 mois.
Conclusion
L’OMS et la France ne s’opposent pas, elles adaptent simplement leurs recommandations à des réalités différentes. Le lait maternel reste l’aliment de base et la diversification peut débuter entre 4 et 6 mois dans nos conditions actuelles. L’important est de rester attentif aux signaux de bébé et de trouver le rythme qui vous convient.
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